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Un jeu pour accompagner les porteurs de projets

Vie des territoires
Accompagnant plusieurs porteurs de projets dans le Sud Guyane, les équipes développement cherchent en permanence de nouveaux outils mieux répondre à leurs besoins. C’est en ce sens qu’une quinzaine d’agents s’est récemment formée au jeu Mon modèle économique et l'a testé avec un premier entrepreneur camopien.
 

Fraîchement formées au jeu Mon modèle économique, mi-juin, deux agentes du Parc ont testé l’outil pour la première fois avec un porteur de projet. Et c’est Jean-Yves Chanel, propriétaire d’un d’hébergement touristique sur la commune de Camopi, qui s’est prêté au jeu.

Pour les accompagnants, cela permet de mieux cibler les besoins du porteur et pour le porteur, de mieux clarifier les différents points du projet et les évolutions attendues.

Ça a mis par écrit tout ce que j’avais dans la tête, a confié l’opérateur touristique, à la fin de l’atelier

Les équipes développement du Parc ont été formées à l’utilisation de cet outil par sa cocréatrice, Françoise Serres, dans le but de mieux accompagner des associations ou des entrepreneurs dans la définition ou l’évolution de leur projet.

Créé par la coopérative d’activité et d’emploi Ozon (Occitanie), ce jeu est basé notamment sur le principe de « l’effectuation ». L’idée est que pour se lancer dans un projet, on part avec ce qu’on a : ses savoir-faire, ses envies, les ressources de son environnement personnel, le matériel disponible ; plutôt que de chercher à faire la liste de tout ce dont on aurait besoin pour commencer.

L’image qui nous a parlé est celle du repas. Vous invitez des amis à manger, vous pouvez aborder la préparation de deux manières. 1 : vous cherchez une super recette, vous faites la liste de courses, allez au magasin et cuisinez quelque chose que nous n’avez pas l’habitude OU 2 : vous regardez ce que vous avez dans votre frigo et vous composez avec tout ça pour faire votre repas, raconte Fanny Rives, cheffe adjointe du service développement durable. Avec la première option : vous vous lancez dans une idée ambitieuse, qui sera plus coûteuse à réaliser et avec plus de risque d’échec. Avec la deuxième option : vous partez des moyens disponibles, que vous maîtrisez, pour imaginer des résultats possibles, et vous pouvez démarrer rapidement ! 

L’objectif serait de développer cette approche dans l’accompagnement des porteurs de projets par les équipes du Parc amazonien, avec, naturellement, des adaptations locales.