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Orpaillage : 112 sites illégaux sur le Parc national

Orpaillage
Les chiffres du dernier décompte de la brigade nature du Parc ont été présentés début mars au conseil d’administration : on dénombre 30 sites de moins qu’au dernier comptage mais la situation reste préoccupante.
LCOI papaichton
LCOI Papaïchton
Papaïchton
Haut-Maroni

En février, les inspecteurs de l’environnement du Parc national menaient une nouvelle campagne de survol, sur cinq jours.

Après dix-huit heures d’observation et 221 points GPS relevés, le traitement des données a révélé 112 sites illégaux sur le périmètre du Parc.

Ce chiffre confirme la persistance de l’activité d’orpaillage illégal, avec 36 % des sites recensés en zone cœur. Les résultats de cette première campagne de survol de l’année 2024 montrent aussi une baisse de 22 % du nombre de sites actifs par rapport au précédent survol d’août 2023.

Même si l’activité illégale tend toujours à se concentrer dans les mêmes secteurs (85 % sur la façade ouest), on observe malgré tout six sites en moins à Papaïchton (qui en compte désormais 28) ; et 19 sites en moins à Maripa-Soula (qui déplore 67 sites illégaux). Trois sites sont observés sur Saül, sur des secteurs éloignés. Et puis on enregistre 14 sites à Camopi (ce sont six de moins qu’en août 2023). Camopi, où un plan d’action spécifique est sur le point d’être déroulé (lire encadré ci-dessous).

Par ailleurs, un bilan 2023 a permis de mettre en évidence que la surface déforestée par l’orpaillage illégal sur le Parc amazonien a été de 100 hectares. Et le linéaire de cours d’eau impactés par la turbidité, d’environ 1 750 kilomètres : des données stables.

Le bassin de la Camopi, secteur prioritaire

Sikini Camopi
©A. Eber / Pag

L’élaboration d’un plan d’action spécifique pour le bassin de la Camopi a été décidée fin janvier, par le Comité de pilotage stratégique de la lutte contre l'orpaillage illégal. Le Costrat a déclaré le bassin de Camopi comme secteur prioritaire. La mise en œuvre de ce plan d’actions est prévue au second semestre 2024.

Il vise une éradication localisée et pourrait comprendre un poste de contrôle fluvial et une série d'autres dispositifs opérationnels. Il est aussi prévu que des jeunes camopiens rejoignent le dispositif de lutte, en tant réservistes notamment. Une campagne de recrutement s’est déroulée début mars : la gendarmerie a reçu neuf candidatures de réservistes, trois de gendarmes adjoints volontaires et une de piroguier. Ils sont désormais dans l’attente des résultats des tests.