Du 1er au 6 septembre 2025, une équipe du Parc amazonien de Guyane a conduit une mission d’inventaire naturaliste sur les monts Belvédère, un massif isolé situé dans la zone cœur du PaG, entre Maripasoula et Saül, à proximité de Dorlin. Initialement prévue pour des repérages LCOI, la mission a rassemblé plusieurs experts afin d’acquérir de la connaissance sur deux sommets encore jamais explorés ! Les prospections ont porté sur la faune, la flore, les habitats naturels, les zones humides et les traces d’activités minières illégales, avec un accent particulier sur les plantes, les oiseaux, les chauves-souris et les amphibiens.
Les prospections ont permis de documenter divers habitats d’altitude, marécages et zones rocheuses, et de recenser une biodiversité remarquable : 157 espèces d’oiseaux, dont plusieurs patrimoniales comme l’Araponga blanc, le Pic or-olive et le Piranga orangé — ce dernier, extrêmement rare, observé pour la première fois sur les monts Belvédère, marquant la sixième localité connue en Guyane !
Chez les chauves-souris, 20 espèces ont été capturées en cinq nuits, portant à 35 le total connu sur le massif, avec la détection de deux espèces déterminantes ZNIEFF : Lonchorhina inusitata et Phyllostomus latifolius. Ces données confirment l’intérêt écologique du secteur pour la conservation des espèces d’altitude et des habitats rocheux.
Du côté flore, les relevés botaniques ont mis en évidence un cortège d’altitude caractéristique des forêts de reliefs. Les prospections ont identifié des espèces rares notamment la fougère Enterosora campbellii, connue que du sommet Atachi Bakka avant la mission !
Les inventaires opportunistes des autres groupes ont également permis de noter la présence de neuf espèces de mammifères non volants, témoignant d’une pression cynégétique encore faible. Si les conditions sèches ont limité les observations d’amphibiens et de reptiles, la mission a enrichi de manière significative la connaissance du massif des Belvédère. Ces résultats encouragent à poursuivre les efforts d’exploration dans ces zones isolées, essentielles à la compréhension et à la préservation de la biodiversité des reliefs guyanais.
 
 
    
 
           
          