Du 4 au 6 juillet, la deuxième édition des Jeux aluku a fait vibrer la commune de Papaïchton.
Au final, 14 équipes de 8 joueurs et 2 capitaines se sont affrontées sur 9 épreuves d’agilité, de force, de rapidité et de technicité. L’équipe d’Apatou a remporté la compétition, suivie de « Papaïchton 2 » et de 𝐴𝑦𝑎𝑤𝑎𝑛𝑑𝑒́, qui représentait la commune de Awala-Yalimapo.
On vient pour la compétition mais on repart avec bien plus : des récits, chants et danses traditionnelles. En résumé une immersion dans la culture Aluku et également dans celle des autres communautés Businenge.
Chaque épreuve rappelle l’histoire mais aussi le quotidien de la vie du fleuve. Tir à l’arc, lancer de harpon, 𝑑𝑗𝑢𝑙𝑢, tir à la corde, transport de charge, remontée de pirogue, ou encore grimper de palmier, parcours du marronnage, construction de radeau et pour finir course de pirogue.
Les joueurs partagent un objectif commun : la victoire. Et c’est là que la transmission opère. Les anciens expliquent, les plus jeunes observent et apprennent les gestes, la tradition. Quand le 𝑑𝑗𝑢𝑙𝑢 permet d’entrainer ses réflexes pour partir à la chasse, le parcours du marronnage mêle tantôt l’agilité, les connaissances ou encore la vitesse.
Quant à la construction de radeau en 5 min chrono, doté de 12 morceaux de bambou et 3 lianes ; elle permet aux anciens de montrer l’importance du geste. Les mouvements sont précis et maîtrisés. Les radeaux sont solides et ne se démantèlent pas malgré le test de la mise à l’eau.
En parallèle, des ateliers de transmission gratuits ont permis à quelques-uns de s’initier à la broderie, au ciel de case mais aussi aux danses traditionnelles 𝑎𝑤𝑎𝑠𝑎 et 𝑠𝑜𝑛𝑔𝑒́. Plusieurs artisans sont venus afin de vendre des pangi, bancs traditionnels, ciels de case, ou encore du cachiri.