Une soixantaine de femmes ont suivi les ateliers de perles animés par Jérémie Mata, agent du Parc amazonien. Malgré la peur ou la gêne que peuvent éprouver certaines à prendre la parole en public, les ateliers sont devenus un espace où elles peuvent s’exprimer en confiance : « On observe qu’elles osent librement prendre la parole. Et même si les ateliers sont animés par un ou deux intervenants, ce sont elles qui portent le savoir », commente Marcela Chamorro Calvache, chargée de mission Sciences humaines et culture au Parc.
Ces ateliers sont aussi un espace pour valoriser la capacité organisationnelle des femmes wayãpi, puisque ce sont elles qui nous disent comment procéder pour la distribution des matériels, des collations et du cachiri ou qui apportent des suggestions de dates ou modalités de travail pour la suite. Il restera à travailler sur une possible structuration économique de la filière. Les bijoux ne sont pas vendus aujourd’hui.
« Il n’y a pas beaucoup d’activités proposées aux femmes des villages », a commenté Jean-Marc Zidock. Le chef coutumier a exprimé sa gratitude envers cette dynamique positive de lien pour la communauté. Il n’est pas le seul à avoir eu la même évaluation.
En cette année 2023, les chefs Jacky Pawey et Laurent Pilaoukou ont demandé au Parc amazonien de mettre en œuvre ces actions dans leurs villages.
Des ateliers également rendus possibles grâce à Coq de Roche, IPKL et l’implication des agents du Parc sur l’Oyapock.