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Les directeurs des parcs nationaux chez nous

Vie des territoires
Le séminaire annuel des directrices et directeurs de Parcs nationaux de France s’est tenu cette année sur notre territoire. Une première à l’échelle de la Guyane et des outre-mer. Cette semaine, chacun retrouve son parc, nourri et marqué par cette expérience.
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© Arnaud Anselin / PAG
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© Arnaud Anselin / PAG
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© Maxime Charronneau / PAG
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© François Victor / Parc national de Port Cros

« Un programme exceptionnel, qui a permis de suite de plonger dans ce patrimoine naturel et culturel exceptionnel qu’est celui de la Guyane. Mais aussi un moment privilégié pour nous rencontrer, échanger et aborder des sujets importants pour nos établissements », c’est en ces mots que Valérie Séné, directrice du Parc national de la Guadeloupe, résume le séminaire des directeurs des 11 parcs nationaux de France, qui s’est tenu tout au long de la semaine du 17 octobre à Rémire et Camopi. Le Parc amazonien de Guyane a accueilli 15 autres directeurs et directeurs adjoints, ainsi que le délégué inter-parcs et la nouvelle chargée de communication du collectif. 

Séances de travail

Bien que très remplie et intense, la semaine les a enchantés. Les séances de travail ont permis de se pencher sur la révision des chartes, des sujets liés à la formation, l’organisation des parcs ou la communication. Certains échanges ont également associé, à distance, l’Office français de la biodiversité (OFB) et la tutelle. « Tous réunis, on mesure davantage les problématiques partagées. Ça nous permet de trouver des solutions communes et créer de la cohésion », souligne le directeur du Parc national de Port-Cros, Marc Duncombe. « Sur un sujet comme l’évolution des chartes, commente Valérie Séné, c’est l’occasion pour nous, de mettre en commun nos idées pour déterminer comment on passe les étapes suivantes et avec quels moyens. C’est déterminant : les parcs existent parce qu’il y a des chartes et il n’y a pas de charte d’application réussie, s’il n’ya pas de moyen. »

 

« Voir cette Guyane de l’intérieur m’a surpris »

 

Au-delà des sujets communs, ces dirigeants ont touché du doigt les enjeux du Parc amazonien et ses particularités. Marc Duncombe, qui connaissait déjà bien la Guyane du littoral, pour avoir été délégué du Conservatoire du littoral pour les outre-mers, a découvert Camopi. « Voir cette Guyane de l’intérieur m’a surpris. Prendre la pirogue pour s’y rendre, nous fait bien prendre conscience de l'isolement de Camopi mais aussi des grosses difficultés de logistique et de toutes les contraintes à travailler sur un territoire aussi vaste et avec autant de diversité. »

Pour sa part, Valérie Séné est marquée par le très fort lien entre nature et culture en Guyane. Alors même qu’elle dirige un territoire où la culture tient une place prédominante. « Chez nous, on dit Nature et culture en découverte, je trouve que pour la Guyane, c’est Nature et culture en explosion », sourit-elle.

 

Se nourrir de nos différences

La directrice de Guadeloupe fait remarquer : « Comprendre le territoire des uns et des autres nous permet de mieux appréhender le nôtre. Échanger avec les agents du Parc amazonien, m’a permis de voir des choses sous un autre prisme. On se nourrit de nos différences. » À plusieurs moments, elle confie s’être dit « Tiens, on peut adapter ça chez nous ». Inspirée au cours de la visite de la parcelle de Ka’a agriculture*, elle a très vite appelé l’association avec laquelle elle travaille en Guadeloupe sur un projet un peu similaire, pour leur émettre l’idée de fournir des sachets de graines.

Marc Duncombe a été lui « très impressionné par l’engagement physique des agents du Parc amazonien, dans des actions dures et difficiles, comme dans la lutte contre l’orpaillage illégal. Ils font du Parc amazonien un véritable fer de lance dans cette lutte. » Le directeur de Port-Cros envisage déjà un petit-déjeuner avec ses agents, sur le thème de la Guyane. 

Après deux jours pleins à Camopi, à travailler mais aussi à parcourir sauts, forêt et inselbergs, les directeurs ont été charmés par la Guyane. À l’image du témoignage de la Guadeloupe. « Ça été un émerveillement, lance Valérie Séné. Dans le cadre de mes fonctions, je me suis souvent rendue en Guyane mais je n’avais jamais découvert la Guyane. L’expérience fleuve : waouh ! Je m’endors aujourd’hui en entendant encore l’eau. C’est mon image pour méditer. »

*13 jeunes de Camopi y sont accompagnés par l’association Liane, soutenue par le Parc amazonien, dans le cadre d’un chantier d’insertion. Re(voir) notre reportage vidéo ici.