Rencontre avec l’ONG Pegadas do Oiapoque
À l’invitation de l’ONG Pegadas do Oiapoque, deux agents du Parc amazonien se sont rendus le 22 mars à Oiapoque.
Suivant depuis près de trois ans les podocnémides (tortues d’eau douce), le Parc amazonien s’est naturellement intéressé aux actions menées par cette ONG sur l’Oyapock. Cela fait des années (jusqu’à la crise Covid) que Chacara de Rona (opérateur écotouristique qui travaille en étroitement avec l’ONG) collabore avec l’ICMBio* sur un projet de renforcement des populations de podocnémides. Ils prélevaient les nids en procédant à des collectes avec des volontaires amérindiens qui pouvaient ainsi garder 20 % des œufs, mettant les œufs restants en nurserie puis les relâchant. Cette procédure est relancée pour 2024.
Le Parc amazonien pourra prochainement participer en tant qu’observateur à une mission de collecte d’œufs et de mise en nurserie, suivie d’une remise en liberté en milieu naturel.
D’autres sujets ont été abordés comme le tourisme ; les déchets ; la reforestation ; la gestion des eaux usées… De nouvelles rencontres sont prévues.
*L’Institut Chico Mendes de conservation de la biodiversité est une organisation publique fondée en 2007 par la ministre de l'Environnement brésilien, pour gérer les 300 réserves écologiques et biologiques dans tout le pays.
Échanges prometteurs avec le Parc national do Cabo Orange
Dans le cadre d’une future coopération transfrontalière, le Parc national do Cabo Orange (PNCO) a invité le Parc amazonien de Guyane à participer à une journée d’échanges et d’ateliers sur la thématique du tourisme, le mardi 9 avril à Oiapoque.
En plus de traiter de l’ordre du jour, dédié au tourisme, les deux Parcs ont pu identifier ensemble des axes de coopération et d’actions communes ou complémentaires.
Cette rencontre a permis aux deux Parcs de constater des problématiques communes liées au tourisme (déficits d’infrastructure, de visibilité, de fréquentation et d’une filière structurée) mais aussi des fonctionnements très différents (les parcs nationaux au Brésil sont des espaces non habités soumis à autorisation, comparables aux zones de cœur des parcs français…).
Une réelle volonté de collaboration s’est dégagée de cette journée, appelée à se renouveler. Il est notamment envisagé de se revoir pour partager des méthodes de travail mais également d’ouvrir la possibilité à des échanges entre acteurs du tourisme (guides, hébergeur…).
Le Brésil et la France signent une lettre d’intention
Lors de la visite présidentielle d’Emmanuel Macron au Brésil, une lettre d’intention a été signée par la France et le Brésil, ouvrant officiellement la voie d’une coopération technique entre le Parc amazonien de Guyane et le Parc national des montagnes des Tumucumaque.
Cette lettre inclut entre autres des collaborations en matière de recherche scientifique, pour ce qui du changement climatique, du suivi et la protection de certaines espèces mais aussi en matière de lutte contre l’orpaillage illégal.
Le principe de cet engagement a été énoncé dans la déclaration France-Brésil relative à l’ambition climatique, issue de la rencontre des présidents Macron et Lula à Belém, le 26 mars.
À noter que Jammes Panapuy (en photo ci-dessous serrant la main du président Lula), et chef de la délégation territoriale de l’Oyapock pour le Parc national, a pu accompagner la délégation présidentielle au Brésil et apporter son témoignage de Teko, habitant de Camopi.