Le conseil d’administration du Parc amazonien s’est réuni le jeudi 15 novembre 2018 au siège, à Rémire-Montjoly.
Jeudi 15 novembre, les administrateurs du Pag se sont réunis au siège, à Rémire-Montjoly pour le deuxième conseil d’administration de l’année, sous la présidence de Claude Suzanon.
Plusieurs délibérations ont été adoptées. Parmi elles, le budget rectificatif n°2 de l’exercice 2018 et le budget initial de 2019 . Le CA a aussi validé les noms des trois candidats au poste de directeur. C’est le ministère de la Transition écologique et solidaire qui va les départager.
Parmi les délibérations importantes votées, celle concernant les APA (accès aux ressources génétiques et partages aux avantages associés) a suscité le débat avant d’être adoptée.
Le Conseil d’administration a ainsi validé le principe d’une intervention du Parc, à titre provisoire, concernant les APA sur l’ensemble du territoire guyanais. Depuis la loi Biodiversité de 2016, les projets qui concernent l’accès aux connaissances traditionnelles associées aux ressources génétiques doivent recueillir le consentement des populations locales concernées. Pour l’heure, ces projets sont bloqués étant donné qu’aucun organisme n’a été créé pour remplir ce rôle auprès des populations. Désormais, le Pag va pouvoir jouer ce rôle pour tout le territoire de la Guyane, moyennant, pour cela, un ETP supplémentaire. Le rôle du Parc amazonien sera alors de consulter les populations, d’établir et de suivre les conventions prévoyant le partage des avantages, d’informer les communautés d’habitants.
Les discussions du CA ont porté sur l’étendue du rôle confié ainsi au Parc amazonien. En effet, il devra intervenir sur tout le territoire de la Guyane. Ce point a notamment été soulevé par Marie Fleury, qui a pointé la difficulté pour le conseil scientifique du PAG de donner un avis sur des projets prévus sur l’ensemble du territoire. Frédéric Bouteille, sous-préfet aux communes de l’intérieur, à quant à lui, rappelé l’urgence de la situation. La vice-présidente de la CTG, Hélène Sirder, a insisté sur la nécessité que ce processus s’accompagne de la remise en place d’une gouvernance locale (comité APA, notamment).
La délibération a été adoptée (une voix contre et deux abstentions). Cette disposition est transitoire (jusqu'à fin 2020). Elle sera abrogée dès qu’un autre organisme, par exemple une future Agence régionale de la biodiversité, sera créé afin d’assurer la consultation et l’information des populations sur ce sujet.
Outre les autres délibérations à l’ordre du jour, le CA a pris connaissance de quelques-unes des actions et missions récentes.
Ainsi, un point a été fait sur la mission Mamilihpan, le lancement du programme de coopération Renforesap avec le Guyana et le Suriname, l’état d’avancement duprojet « gestion des ressources naturelles », le chantier d’insertion à Camopi, le trail de Saül, le Marché artisanal du Maroni... Les membres du CA ont également pris connaissance du bilan de la réunion du conseil scientifique et ont été informés du lancement imminent d’une démarche externalisée d’évaluation à mi-parcours de la charte.
Le prochain conseil d’administration devrait avoir lieu le 14 mars.
Comme à chaque réunion de conseil d’administration, un point de situation détaillé a été fait sur l’orpaillage illégal sur le territoire du Parc amazonien. La dernière campagne de survol (août 2018) montre une baisse significative du nombre de sites d’orpaillage (122 contre plus de 170 aux deux derniers comptages d’août 2017 et janvier 2018). Ces résultats sont encourageants mais les efforts des différents partenaires engagés dans la lutte contre l’orpaillage illégal doivent se poursuivre car on ne peut malgré tout pas se satisfaire d’une telle situation.