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Un Parc national de caractère

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Le Parc amazonien de Guyane est l'un des onze parcs nationaux de France. Créé en 2007, il s'étend sur 34 000 km2, intégrant les communes de Camopi, Saül, Maripa-Soula, Papaïchton et Saint-Elie, et en fait le plus vaste parc national de France et de l’Union européenne. Le Parc amazonien de Guyane a pour vocation de préserver un massif forestier abritant une biodiversité exceptionnelle. Il préserve et valorise la richesse des patrimoines culturels des populations amérindiennes, bushinengue, créoles... qui vivent sur le territoire.
Qu'est-ce qu'un Parc national ?

Un parc national est un territoire reconnu comme exceptionnel de par la richesse de sa biodiversité, la qualité de ses paysages et de son patrimoine culturel.

Les parcs nationaux sont administrés par des établissements publics nationaux. Ils ont été officiellement créés par la Loi du 22 juillet 1960. Cette dernière a été révisée par la Loi du 14 avril 2006 qui réforme les bases législatives et réglementaires des parcs nationaux, en accordant une place toute particulière au développement durable dans ces territoires.

La France compte 11 parcs nationaux : la Vanoise, Port-Cros, les Pyrénées, les Cévennes, les Ecrins, le Mercantour, la Guadeloupe, la Guyane, la Réunion, les Calanques et les Forêts.

Leur action est coordonnée par l'Office française pour la biodiversité (OFB)

Rendez-vous sur le portail des Parcs nationaux de France pour plus d'informations.

Carte d'identité du Parc amazonien de Guyane

Présentation du Parc amazonien de Guyane

Nom : Parc amazonien de Guyane.
Type d’aire protégée : Parc national.
Statut : Établissement public.
Date de création : 27 février 2007, par décret ministériel.
Superficie : 3,4 millions d’hectares, dans le centre et le sud de la Guyane.
Zone de coeur : 2 millions d’hectares (priorité protection)
Zone d'adhésion : 1,4 millions d’hectares (priorité développement local durable)
Situation géographique : Territoire couvrant la partie sud de la Guyane, département français d’outre-mer situé sur le plateau des Guyanes, au nord du bassin amazonien, en Amérique du Sud.
Communes : Maripa-Soula, Papaïchton, Camopi, Saül et Saint-Elie.
Habitants : 20 192 habitants (Insee 2022), des communautés amérindiennes (principalement Wayana, Wayãpi, Téko-Emérillons), des noir-marrons (Aluku/Boni) et des créoles…

Le Parc amazonien de Guyane est gouverné par trois instances : un conseil d’administration, qui décide et impulse, un conseil scientifique et un comité de vie local.


Caractère

Définir le caractère du parc revient à identifier ce qui fait la valeur et la richesse de la nature et des hommes qui vivent sur le territoire. C'est aussi une manière de désigner ce qui doit être préservé et valorisé, de guider les actions menées par le Parc amazonien de Guyane et ses partenaires. Le caractère prend en compte la diversité des perceptions du territoire tant à l’échelle régionale, nationale et internationale qu’à l’échelle locale.

  • il couvre 40% de la Guyane française
  • il est un vaste massif de forêt tropicale amazonienne à forte naturalité
  • il est frontalier du Parque Nacional Montanhas do Tumucumaque au Brésil
  • il forme l’un des plus grands espaces protégés du monde avec le Parc national des Tumuc-Humac
  • il abrite une des zones les plus riches de la planète en termes de biodiversité
  • il est aussi lieu de vie de communautés d'identités culturelles fortes et diversifiées : les Amérindiens wayana, wayãpi et teko (ou emérillons), les Aluku (Noirs-marrons du Maroni), les Créoles et les diverses minorités présentes
  • le Parc amazonien de Guyane est un lieu d’interactions entre l’Homme et le milieu naturel.
Rappel historique

C’est lors du premier Sommet de la Terre à Rio en 1992 que la volonté de la France de créer un parc national en Guyane a été annoncée. Face à la disparition des forêts tropicales dans le monde, le président François Mitterrand et les grands élus de Guyane (Elie Castor, président du Conseil général et Antoine Karam, président du Conseil régional) ont voulu donner un signe fort à la communauté internationale en souhaitant protéger un vaste pan de la forêt amazonienne. Cette annonce officielle avait été précédée par la signature, le 4 juin 1992, d’un protocole d’accord entre le Conseil général de la Guyane, le Conseil régional de la Guyane, le Ministère de l’environnement, le Ministère des départements et des territoires d’outre-mer et le Ministère de l’agriculture et des forêts.

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Cet engagement entre l’Etat et les collectivités guyanaises s’est traduit notamment par la mise en place en février 1993 d’une mission d’étude pour la création «d’un grand parc de la forêt tropicale» guyanaise, composée d’un chargé de mission et d’un comité de pilotage (regroupant élus, scientifiques et fonctionnaires. Le premier projet de Parc, présenté en 1995, a été rejeté car  il ne faisait pas consensus. A l’époque, le processus de concertation auprès des communautés locales n’avait pas été jugé suffisant et il est était reproché au projet de présenter un caractère trop environnementaliste, laissant les populations de côté.

Il aura fallu deux autres missions d’étude pour que le projet de parc national fasse enfin consensus. Le second projet, élaboré entre 1998 et 2000 avait obtenu l’adhésion des communautés locales, mais essuyé un refus de la part des collectivités territoriales. Un des principaux points de blocage concernait l’accès aux ressources naturelles et leur exploitation. C’est donc le projet élaboré entre 2003 et 2006, avec un processus de concertation élargi, qui a été entériné par le décret 2007-266 du 27 février 2007 créant le Parc amazonien de Guyane.

Il se sera donc écoulé près de 15 ans entre les premières annonces et la création effective !