Lors de cette 13e Commission mixte transfrontalière Brésil-France, Fernanda Colares, la directrice du Parc des montagnes Tumucumaque (Brésil) et Pascal Vardon, le directeur du Parc amazonien de Guyane ont notamment pu présenter à deux voix, les modalités de la coopération qui se profile entre les deux parcs.
La coopération démarrera dès cet été. Il est entre autres prévu que les deux parcs travaillent sur des projets de recherches communs et qu’il y ait des participations croisées sur certains programmes (loutres et tapirs, papillons, tortues podocnémides…). Les études des Brésiliens sur les grands arbres intéressent aussi grandement le Parc amazonien.
Les deux parcs partageant des défis communs, d’autres sujets ont été discutés comme la lutte contre l'exploitation minière illégale, la chasse et la pêche irrégulière, mais aussi avec de grandes possibilités de développement.
Nos deux parcs occupent une part importante du plateau des Guyanes, riche d’une biodiversité unique, probablement l'une des moins étudiées de la planète,
a souligné Fernanda Colares. Il existe un très grand déficit de connaissances sur la zone, qui est également la plus protégée et intacte de la planète. »
Pascal Vardon a pour sa part souligné la compatibilité entre les deux parcs, malgré les différences et particularités existantes et encore inexplorées :
Nous sommes voisins, mais bientôt nous serons partenaires pour travailler ensemble. C'est une volonté politique des deux présidents, le président Lula et Macron.
La gestion des parcs est différente, mais elle a de nombreux points communs. Nous avons des espèces animales et végétales qui sont les mêmes, identiques. Nous avons des pressions sur des écosystèmes qui sont les mêmes, liées à l'activité humaine, comme l'exploitation minière illégale, mais aussi à l'évolution du climat. C'est très intéressant de suivre cette évolution année après année. Au niveau scientifique, mais aussi sur la perspective, la prévision de ce qui pourrait arriver, comment les espaces forestiers que nous connaissons réagiront et comment les gens s'habitueront et s'adapteront à ces changements », a-t-il déclaré à la presse brésilienne.
Il a également été question d'inclure davantage d’aires protégées dans ce projet de coopération, comme la Forêt domaniale, la Forêt nationale d'Amapá, le Parc national de Cabo Orange ou le Parc régional de Guyane.
Déjà en mars et avril, d’autres rencontres prometteuses s’étaient faites à Oiapoque, entre des agents du Parc amazonien de Guyane et l’ONG Pegadas do Oiapoque dans un premier temps, puis le Parc national de Cabo Orange.