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Désenclavement, lutte contre l'orpaillage illégal, problématiques liées aux déchets... Le Comité de vie locale représente les habitants et usagers du Sud de la Guyane auprès des institutions afin de trouver des solutions adaptées au territoire et aux modes de vie.

Désenclavement

Désenclavement aérien

Les habitants des communes de l’intérieur interpellent régulièrement la compagnie Air Guyane sur les dysfonctionnements auxquels ils sont confrontés (annulations de vol, saturation pendant les vacances, délais de livraison du fret trop élevés, manque de rotations pour Saül, prix des billets trop élevés...).

Fin 2018, le CVL a obtenu un entretien avec le PDG de la compagnie, M. Marchand, pour évoquer ces problèmes. La Collectivité territoriale de Guyane a par ailleurs fourni la convention la liant à la compagnie et l’arrêté précisant les obligations de service public incombant à Air Guyane.

Le CVL travaille désormais sur la mise en place d’un plan d’action. Il demande notamment l’ouverture de la ligne de Camopi.

 

Désenclavement routier

Le Comité de vie locale soutient fortement la demande des habitants des communes de Papaïchton et de Maripasoula pour la construction d’une route reliant les deux communes aux normes et s’inspirant du tracé initial. Le lien entre Papaïchton et Maripasoula est indispensable pour des raisons de continuité territoriale, d’accès aux soins et aujourd’hui d’accès à l’éducation avec la construction d’un lycée. Une motion a été rédigée le 14 novembre 2017.

 

Désenclavement numérique

Le CVL a rencontré en février 2019 le directeur du Département « Innovation, Recherche, Développement numérique du territoire » à la Collectivité territoriale de Guyane (CTG). Celui-ci a indiqué que la CTG avait prévu d’équiper tous les collèges et lycées avec du haut débit d’ici la fin d’année 2019.

 

Groupe de réflexion sur le suicide

Les membres du CVL se sont également réunis pour discuter de la problématique des suicides qui affecte les communautés de l’intérieur de la Guyane notamment. L’objectif de cet échange a été de libérer la parole des membres, pour enrichir l’action institutionnelle de proposition d’action par et pour les habitants.

Trois thèmes principaux ont été identifiés et donneront lieu à des préconisations et actions :

  • Prendre en compte la tradition et les activités traditionnelles ;
  • Agir sur le volet judiciaire ;
  • Agir pour le mieux-être en mobilisant les politiques publiques.

Orpaillage illégal & déchets

L’orpaillage illégal est une problématique particulièrement grave pour les populations du Sud de la Guyane qui en subissent les méfaits. Le CVL a l’occasion de porter les préoccupations des habitants lors des conseils d’administration du Parc amazonien. La gendarmerie a également déclaré être disposée à discuter de ce ce sujet avec les habitants dans les villages, à l’issue d’une réunion organisée en février 2019.

En 2011, le Comité de vie locale avait déposé une motion demandant aux autorités une relance de l’action diplomatique envers le Brésil et le Suriname sur ce thème. Il demandait également une prise en compte par les autorités du problème des déchets entassés sur les rives des fleuves Maroni et Oyapock.

 

 

Electrification

Le CVL alerte régulièrement les institutions sur le retard en matière d'équipements dans le Sud de la Guyane, notamment concernant l'accès à l'énergie. 

Fin 2017, une motion a été prise afin de demander la mise en service dans les plus brefs délais des centrales photovoltaïques par EDF dans les villages du Haut-Maroni (compétence exercée par la CCOG), mais aussi la poursuite des équipements individuels là où le collectif n’est pas possible, ainsi que la livraison et l’installation des lampadaires solaires sur l’ensemble des villages du territoire du Parc amazonien (compétence exercée par la CTG). 

En février 2019, une renocntre a été organisée avec la CTG à ce sujet. La collectivité a annoncé : 

  • Financer à 100 % le coût du raccordement au réseau dans les villages du Haut-Maroni (estimé à 2 000 euros par foyer). Les habitants qui ont déjà fait les installations seront remboursés. 
  • Sur Camopi, l'association Kwala Faya a reçu une subvention de la CTG et de la mairie afin de poursuivre les installtions électriques.
  • Remettre en état tous les lampadaires solaires dans les villages. La gestion sera ensuite transmise aux communes.

 

Avis du CVL sur des dossiers en cours

Permis de chasser (ONCFS)

En février 2019, François Korysko, de l’ONCFS, a présenté au CVL le permis de chasser. Ce document sera nécessaire pour acheter et transporter des armes de chasse. Il ne changera pas la réglementation sur les espèces protégées ni les lieux où on peut/ne peut pas chasser. Des formations vont être mises en place, pour apprendre les règles de sécurité (et quelques connaissances sur les espèces et la réglementation). L’ONCFS souhaite associer les chasseurs pour définir le contenu des formations. Des déplacements sur le territoire du Sud guyanais sont prévus, une mission à Trois Sauts a déjà eu lieu.

-> Le CVL demande à être associé aux réunions dans les villages.

 

Directives d’aménagement forestier (ONF)

En février 2019, Aurélie Cuvelier, chargée d’aménagement forestier à l’ONF, et Dimitri Dupres, chargé de mission DRA, ont présenté au CVL ce document en cours de rédaction. Les Directives régionales d’Aménagement Sud (DRA) seront un guide pour la gestion des forêts de l’intérieur. Leur élaboration devrait se faire en concertation avec les populations. Les ZDUC ne sont pas concernées.

L’application sera différente selon les communes (selon notamment les zones de droits d’usages collectifs).

Pour élaborer ces DRA, l’ONF a rencontré les élus et a organisé des ateliers sur les usages de la forêt dans les villages. Des ateliers ont déjà été organisés à Saül, Maripa-Soula et sont en cours à Papaïchton. À Maripa-Soula, l’ONF a remobilisé les résultats des ateliers et entretiens qui avaient été organisés pour le plan de gestion forestier. Des restitutions seront organisées sur les différents sites.

-> Sur la méthode, le CVL regrette que l’ONF se soit basé sur des entretiens réalisés des années auparavant sans en avoir à l’époque informé les participants sur la destination.

Le CVL fait part d’un certain mécontentement à Maripa-Soula lié au plan de gestion forestier. En particulier, il regrette le manque de parcelles accessibles par des pistes pour les exploitants de la commune.

Avis du CVL sur des projets menés par le PAG
Programme de Gestion concertée des ressources naturelles renouvelables

Le Parc amazonien de Guyane développe et met en œuvre des programmes scientifiques permettant d’évaluer l’état des ressources naturelles, les usages et pratiques liées à celle-ci. Le programme de Gestion concertée des ressources naturelles renouvelables vise à accompagner les habitants dans la construction de mesures de gestion durable. Des démarches de concertation, fondées sur la participation et la co-construction, seront mises en œuvre pour la compréhension des besoins et usages sur les territoires. Une équipe de sept médiateurs et médiatrices locaux sera prochainement recrutée.

-> Les membres du CVL continuent de rappeler à l’Etat et au PAG que les résultats sont toujours vivement attendus par les habitants concernant la lutte contre l’orpaillage illégal, mais aussi des prélèvements de ressources qui y sont associés (chasse, pêche, bois...), de la pollution, de l’immigration clandestine, des problèmes sanitaires...

 

Guide de recommandations des visiteurs dans le Sud de la Guyane

En 2017, le PAG a proposé aux habitants de Camopi des ateliers thématiques afin de recueillir les souhaits de la population en termes de tourisme (identification de sites à valoriser, encadrement des touristes, comportements qu’ils ne veulent pas voir…). Ces ateliers ont permis la réalisation d’un guide de recommandation aux visiteurs, qui est remis à chaque personne se rendant sur la commune.

Cette démarche va être élargie aux autres bassins de vie. Des ateliers participatifs seront organisés de mars à juin 2019 dans chaque commune du Sud afin de définir avec la population et les acteurs les contenus de ces brochures.

 

Évaluation à mi-parcours de la Charte

La charte du Parc amazonien de Guyane est un document approuvé en 2013.  Elle décrit le projet de territoire pour le sud de la Guyane. Elle identifie trois grands sujets à travailler : la préservation du milieu naturel, la valorisation des cultures et l’amélioration de la qualité de vie des habitants.

La charte fixe les grands objectifs à atteindre sur dix ans (2014 à 2024). En 2019, le PAG a souhaité faire une évaluation de la Charte à mi-parcours. L’objectif est de comprendre (qu’est-ce qui a été fait ? que s’est-il passé ?) et d’améliorer la mise en œuvre de la Charte (comment faire mieux ?) que ce soit dans le choix des priorités, la façon de mettre en œuvre les projets, le fonctionnement interne du parc, les relations entre partenaires….

Le Parc amazonien a souhaité que cette étude soit conduite par un bureau d’étude externe. Le prestataire BRL a été retenu. Une phase de terrain est prévue pour aller à la rencontre des habitants et acteurs du Sud Guyane. Damien Barral, le chef de projet, se rendra sur le Maroni du 19 au 27 mars et sur l’Oyapock du 29 mars au 6 avril. La mission à Saül a eu lieu en février.

-> Les membres du CVL sont invités à participer, et à organiser des réunions d’habitants sur le sujet s’ils le souhaitent et le peuvent, avec l’appui des équipes du Parc.

 

 

 


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