« Terre Maka’andi ». Un joli mot, qui pourrait représenter à lui seul la diversité culturelle du Sud de la Guyane. Makaandi signifie ensemble en aluku, ka’a : forêt en wayãpi, makan : guerrier en teko, kaa : poisson en wayana.

Terre Maka’andi, c’est aussi le nom d’un programme porté par le Parc amazonien, qui va démarrer dès la rentrée de septembre à Taluen, Papaïchton, Camopi et Trois Sauts. Celui-ci vise à co-construire avec les habitants des mesures visant à garantir la pérennité des ressources naturelles sur le long terme. Sept médiateurs locaux ont été embauchés dans ce cadre. Ce sont eux qui ont imaginé le nom « Terre Maka’andi ».

En quoi consiste ce programme ?

Les ressources naturelles sont les richesses offertes par la nature et utilisées par les hommes et les femmes pour subvenir à leurs besoins (eau, terre, poissons, gibiers, arbres, plantes...). Ces ressources naturelles, les populations du Sud de la Guyane savent traditionnellement les préserver.

Néanmoins, leurs modes de gestion ne sont généralement pas reconnus car ils ne sont pas formalisés par écrit. Par ailleurs, dans certains cas, ils peuvent être mis à mal par des changements récents et rapides. La pression démographique, associée aux changements des modes de vie et des pratiques, la perte de la transmission des connaissances écologiques des aînés aux plus jeunes, ou encore des menaces extérieures comme l’orpaillage illégal peuvent mettre à mal la durabilité de ces ressources.

Reconnaître les modes de gestion traditionnels

L’objectif de Terre Maka’andi n’est pas d’interdire mais d’accompagner les communautés locales à faire reconnaître leurs propres règles et, au besoin, à en construire de nouvelles afin d’assurer la durabilité de ces ressources et préserver leurs modes de vie.

Les connaissances et les pratiques des communautés locales seront le socle du savoir. Elles seront associées aux connaissances académiques, afin d’élaborer des règles qui soient efficaces, définies et acceptées par tous.

Favoriser la participation locale

Afin de favoriser l’engagement de tous, des méthodes participatives innovantes seront mobilisées tout au long du projet avec les habitants. Un programme d’auto-renforcement des communautés locales permettra de s’assurer de prises de décisions éclairées et prises démocratiquement.

Qui sont les médiateurs ?

Sept médiateurs ont été embauchés localement depuis le mois de juin 2019. Ils seront chargés d’animer ce projet et d’assurer la bonne compréhension de celui-ci dans leur commune ou village. Présentation.