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Sur les territoires concernés par le PAG, les systèmes de productions agricoles sont fondés sur l’utilisation d’une grande diversité d’espèces végétales.

Les agriculteurs, qu’ils exercent dans le domaine vivrier ou professionnel, témoignent d’un grand intérêt pour le matériel végétal qu’ils manipulent ; de nombreux échanges de boutures, de graines ont lieu au sein de la famille ou dans le cadre d’un cercle plus large. Chaque visite de champs ou voyage d’étude que l’on organise est l’occasion pour les agriculteurs de ramener une nouvelle espèce ou variété.

De nombreux services écosystémiques sont rattachés  à l’agriculture à haut niveau de biodiversité cultivée :

  • la résilience de l’agroécosystème : une grande diversité phytogénétique permet de s’adapter au mieux aux évolutions futures du milieu (changement climatique, maladies…) à la demande de la société, ou encore aux besoins des agriculteurs ;
  • les services d’approvisionnement en aliments diversifiés : indispensable à l’équilibre nutritionnel et économique d’un territoire très enclavé ;
  • les services culturels et sociaux qui participent au sentiment d’enracinement et à la construction des identités ;
  • les services environnementaux, via des agrosystèmes peu consommateurs d’intrants et globalement peu impactant.

Or,  aujourd’hui l’environnement socio-économique des territoires concernés par le Parc amazonien de Guyane (sédentarisation des populations, croissance démographique, transferts sociaux, transmission intergénérationnelle des savoirs et savoir-faire par l’oralité menacée, etc.) a profondément changé et continue d’évoluer rapidement.  Des travaux de recherche menés dans des contextes similaires (notamment au Brésil) montrent que ces évolutions conduisent à une transformation profonde des systèmes de productions agricoles ; en particulier la diversité végétale plantée dans les abattis tend à diminuer de manière importante.

Les travaux de recherche sur la biodiversité cultivée menés spécifiquement sur le territoire concerné par le Parc amazonien de Guyane sont pour certains anciens, et ne permettent pas d’avoir un état complet de la biodiversité cultivée actuelle et de sa dynamique.

Les principaux objectifs du parc en la la matière sont dans un premier temps :

  • Acquérir de la connaissance sur l’état de l’agrobiodiversité et son évolution, dans les villages/bassins de vie du PAG, à partir d’inventaires participatifs auprès des populations locales ;
  • Obtenir des informations relatives aux modes de gestion/conservation locales de l'agrobiodiversité –et de leur évolution-, de même que des  menaces  et des enjeux de gestion tels que perçues par les populations locales, via une démarche de recueil des connaissances et  perceptions locales ;

Plus généralement, les éléments recueillis, au-delà des inventaires, constituent un socle nécessaire à toute perspective de travail en commun avec les agriculteurs des différents bassins de vie, au titre de la connaissance, reconnaissance et valorisation de l’agriculture traditionnelle sur abattis.

 


Source URL: https://parc-amazonien-guyane.fr/des-connaissances/terre-en-mutation/agrobiodiversite