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Présentation de la charte

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Le contenu de la charte est largement inspiré des attentes exprimées par les habitants et les représentants du territoire : élus municipaux, autorités coutumières, socioprofessionnels et associations. En effet, cette charte cherche à concilier les attentes locales et les engagements et orientations fixés plus globalement par l’État ou les grandes collectivités territoriales.

Les principales préoccupations locales sont :

  • Les conséquences sociales et environnementales de l’orpaillage illégal.
  • La satisfaction des besoins de base (accès à l’eau potable, à l’électricité, etc.).
  • La préservation des modes de vie et des cultures avec notamment une pérennisation des pratiques traditionnelles de chasse, de pêche, d’abattis, etc.
  • Le développement de l’emploi local.

Sur cette base, la charte identifie trois grands enjeux pour le territoire relatifs à la préservation du patrimoine naturel et la pérennisation des activités traditionnelles des communautés (chasse, pêche, abattis …) :

  1. La préservation du patrimoine naturel et la pérennisation des activités traditionnelles des communautés (qui incluent la lutte contre l’orpaillage illégal).
  2. La valorisation et la transmission des richesses culturelles.
  3. L’amélioration de la qualité de vie et le développement adapté au contexte local.

Ces enjeux sont déclinés en orientations de mise en valeur et de développement durable pour la zone d’adhésion et en objectifs de protection pour la zone de cœur. La charte identifie également 5 grands principes généraux, qui sont des lignes directrices transversales pour le mise en œuvre de la charte sur les territoires (aire d’adhésion et zone cœur).

 

Orientations de protection, mise en valeur et développement durable

La zone d’adhésion du Parc amazonien de Guyane est très vaste. Elle comprend des espaces naturels et paysagers de grande qualité. Elle abrite également toutes les zones habitées de manière permanente. Pour ces raisons, il existe une attente forte vis-à-vis de l’établissement public du Parc amazonien de Guyane et de ses partenaires.

L’établissement public du Parc amazonien de Guyane (EPPAG) entretient depuis sa création un partenariat actif avec les cinq communes du territoire,dont quatre sont concernées par la zone d’adhésion. En tant que projet du territoire, la charte a pour objectif de sceller et d’optimiser ce partenariat. Elle définit ainsi des orientations à dix ans sans pour autant remettre en cause le cadre réglementaire préexistant. Élaborées en concertation avec les partenaires du territoire, dans un souci de réponse aux attentes fortes des populations, les orientations pour l’aire d’adhésion définissent une trajectoire inscrite dans le respect des principes généraux de connaissance, gouvernance, adaptation, coopération et intégration du territoire dans l’ensemble guyanais.

 

Objectifs de protection du patrimoine

La zone de coeur du Parc amazonien de Guyane est très vaste – elle couvre 2,03 millions d’hectares de forêt tropicale humide -, et elle est particulièrement peu accessible. Aucune voie de communication classique ne permet d’y accéder : plusieurs heures de marche en forêt et/ou de navigation sur les fleuves et les criques sont nécessaires depuis l’Oyapock, plusieurs jours depuis le Maroni pour y accéder.

Le décret de création du Parc amazonien de Guyane et le Code de l’environnement y ont introduit une réglementation spéciale ayant pour objectif de protéger les patrimoines naturels, culturels et paysagers. Cette réglementation, précisée par les modalités d’application de la réglementation du coeur (MARCoeur) portées par la présente charte, cadre les possibilités d’intervention sur le milieu naturel, les travaux et les activités sans toutefois les interdire.

A titre d’exemple, dans le cas général, les activités touristiques et les installations et constructions légères à usage touristique sont autorisées dans la zone de coeur dans des conditions respectant la forte naturalité des sites. Les activités agricoles, pastorales et forestières sont également permises sur autorisation du directeur de l’établissement public.

Partant du constat que la zone de coeur fait partie du territoire ancestral et approprié des communautés autochtones et locales, la loi de 2006 sur les parcs nationaux et le décret de création du Parc amazonien de Guyane de 2007 ont introduit des dispositions particulières plus favorables en zone de coeur pour les communautés d’habitants tirant traditionnellement leurs moyens de subsistance de la forêt et pour les résidents du Parc national. Ainsi ces catégories de personnes peuvent y exercer leurs activités de subsistance : chasser, pêcher, faire de l’agriculture itinérante sur brûlis traditionnel, exercer une activité artisanale, etc.